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Pando (titre provisoire)

Pando : je m’étends. Un seul organisme, peut-être le plus grand et le plus vieux de notre planète, composé de milliers d’individus. Une forêt de peupliers-trembles, tous issus de la même racine, qui se déploie en un réseau tentaculaire souterrain. Un morceau de paysage vivant, quelque part dans l’Utah, qui depuis des millénaires vit d’un seul souffle et peu à peu se meurt.

Dans cette création, nous travaillons la question du lien, de ce qui se lie et se délite, entre des individus, au sein d’un corps ou d’un collectif. Nous interrogeons les fils invisibles et inexplicables qui relient les êtres et les choses, qui forment la trame de notre réel - correspondance poétique, ou bien architecture tangible, logique. Ce qui anime notre réflexion, c’est d’abord un questionnement sur les liens formés au sein de notre collectif artistique, qui est aussi un collectif militant.

Pour mener cette exploration, nous faisons le choix d’opérer un déplacement, de produire un léger décalage avec le réel, pour nous placer du côté du rêve et du possible. Parce qu’en tant que collectif queer féministe, travaillant en mixité choisie, nous voulons croire que ce qui nous lie est plus que la violence de l’oppression et l’expérience de la domination. Nous voulons nous relier par un terreau imaginaire commun, foisonnant et joyeux, et inventer de nouveaux récits qui nous ressemblent, font exploser les genres et construisent des mondes.

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