Un théâtre morcelé, éclaté, sans lieu fixe ni frontalité.
Juste des boîtes posées là, comme des îlots discrets dans l’espace public.

À l’intérieur, un tabouret, un regard cadré, un souffle retenu.
Le spectateur ou la spectatrice y entre seul·e, dans un face-à-face avec l’image, le son, ou le vide.
Là, l’intimité est construite à vue, au fil d’un glissement lent, presque imperceptible.

Chaque boîte se déplace, portée à la main, avec soin.
Un ballet millimétré qui impose le calme, l’écoute, et parfois le trouble.
Le rôle du spectateur s’intensifie : il ou elle devient œil actif, corps captif, présence en éveil.

Les performeur·euses apparaissent en fragments — un mot, un geste, un regard volé —
et leurs interventions, parfois frontales, parfois en creux, déplacent les repères :
Qui regarde ? Qui est vu ? Qu’est-ce qui nous lie ?

Pensé comme un dispositif mobile et modulable,
Peeping Box ne propose pas une histoire, mais un espace :
celui d’une rencontre fugace, d’un inconfort doux, d’une attention redirigée.

Un théâtre qui se regarde autant qu’il regarde.